Lettre pour toi
- Mélanie
- 19 sept. 2015
- 2 min de lecture

Nous n'avons pas fini de nous parler d'amour
Nous n'avons pas fini de fumer nos Gitane
Jean Genet
Lettre pour toi
Je pense à toi chaque jour qui passe.
Tu m’as quitté si vite que je n’ai pu te dire au revoir.
Aujourd’hui je vis dans les regrets et rien ni personne ne pourra me faire aimer la vie qui n’a plus beaucoup de sens sans toi.
Aujourd’hui je joue. Je joue à faire semblant. Je joue à sourire, à aimer, à me mettre en colère, à étudier, à penser à demain. En partant tu m’as offert ma liberté. On t’a volé la tienne et me voilà libre. Quelle infamie !
Ton sourire me manque tant mais surtout te sentir près de moi. Lorsque nous étions toutes les deux, on se sentait invincible.
Je n’ai pas su te protéger et cette blessure ne se refermera jamais. Je t’ai fait tant de mal comme d’autres et chacun devra payer pour les fautes qu’il a commises.
Tu sais que je ne crois pas à un « au-delà » mais je crois que tu es encore à côté de moi pour me donner la force d’avancer.
J’ai pris conscience de t’aimer aussi fort que ma propre vie quand tu nous as quittés.
Je ne t’ai pas vu partir. Mourir seule, partir sur la pointe des pieds et faire de ce silence dans cette pièce l’ultime rempart contre la barbarie dont tu as souffert.
D’aucuns disent que le temps guérit les blessures. C’est bien la plus grosse connerie que je n’ai jamais entendue !
Plus les années passent et plus je souffre de ton absence. Comment avancer dans la vie avec un cœur qui pourrit de l’intérieur, qui est si sclérosé qu’il n’émet plus aucune information.
Comment vivre quand je ne peux partager avec toi mes bonheurs, mes tristesses, mes victoires, mes déceptions ? Avec qui partager cela, quand seule toi me comprenais, m’écoutais sans me juger, m’aimais je crois ?
La vie n’est qu’une prison, où moi Lisa, je ne cherche qu’à m’évader. Je suis si égoïste et ancrée dans ma douleur que je ne peux accepter l’amour de ceux qui m’entourent.
Le bonheur n’est plus qu’un souvenir. Il aura fallu une date, une date dans ma vie pour que plus rien ne soit pareil, pour que tout bascule et que ma vie soit finie.
Je ne sais pas encore combien de temps je vais pouvoir jouer. Je ne sais pas encore combien de temps je vais pouvoir jouer. Je ne sais pas encore combien de temps je vais pouvoir sourire. Je ne sais pas combien de temps mon petit cœur endolori tiendra le coup.
Je veux souvent me rapprocher de toi mais te voir là, ton corps inerte, notre bracelet fétiche qui pend au-delà du drap blanc qui te recouvre, me hante.
En plus d’être égoïste, coupable et morte à l’intérieur, je ne suis pas courageuse. Je n’aurais jamais le courage de me donner la mort. Pourtant …. j’aimerais tant …
Je me déteste tant
A toi mon amie, mon ange.
Pardon