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L'envie ...

  • Mélanie
  • 12 oct. 2015
  • 4 min de lecture

17H58. Il est 17H58 quand il descend au parking récupérer sa voiture. Je suis cachée entre deux voitures et j’ai enfilé ma jupe, mes bas et mes talons dans les toilettes du 6ème étage. Ma perruque brune comme artifice, j’attends depuis environ 20 minutes.

A l’approche de son dernier petit bolide, aussi clinquant que sur les photos Facebook, il cherche ses clés dans sa poche. C’est à ce moment précis que je fonds sur lui comme un aigle sur sa proie. J’utilise toutes mes forces pour le plaquer contre la porte du conducteur et ne sachant comment réagir il ne bouge plus. Il ne voit pas mon visage et ne regarde que le toit de sa voiture. Je le maintiens avec mon bras gauche en lui plaquant la tête contre la carrosserie et avec ma main droite, je glisse mes doigts contre sa braguette. Il est tremblant, ce qui a le don de m’exciter encore plus. Il n’a pas encore entendu le son de ma voix et doit imaginer qu’on l’agresse pour son portefeuille.

De ma voix la plus suave, je lui glisse dans l’oreille gauche :

« Pierre. Mon Pierre. Ne dis rien… Nous sommes seuls tous les deux dans cet espace clos et sombre. Je te veux, je ne veux que toi. Je veux que tu me prennes ici et maintenant. Je te veux en moi. Je te veux sur moi. »

Au son d’une voix féminine, alors qu’il imaginait peut être des gros muscles contre lui, il utilise sa force pour me repousser en hurlant :

« Mais vous êtes complètement cinglée. Qu’est-ce que vous faites là ? Vous êtes complètement folle »

Il reprend son souffle et se tient le ventre comme pour mieux respirer. Puis reprend en baissant le ton de sa voix :

« Mais vous êtes complètement tarée. Non mais vous m’attendez dans le parking depuis quand ? Vous êtes la nénette de ce matin. …… Ecoutez, ça ne va pas être possible Mademoiselle. Vous êtes très jolie mais je suis mariée et très heureux en couple. Allez-vous-en immédiatement ! »

Comme parlant pour lui-même,

« Putain, comment j’ai eu peur. Elle est complètement folle cette gonzesse ! »

Je m’agenouille et il recule d’un mouvement brusque se retrouvant à nouveau coincé le dos contre la porte de sa voiture.

« Mais barrez-vous. Espèce de cinglée !

  • Oui Pierre. Je suis folle de toi. Regarde, je me suis changée pour toi. »

J’entrouvre mes jambes et il peut, au-delà de ma jupe, découvrir la jarretière de mes bas soyeux.

« J’ai envie de toi. Juste une fois. Juste toi et moi et promis je ne t’embêterai plus je disparaitrai.

  • Non mais je rêve ! Une nympho ! je suis tombé sur une nympho. Bon ça suffit maintenant. Relevez-vous et allez-vous-en. Inutile de vous dire que vous n’aurez pas le poste. Espèce de cinglée-va ! »

Il me repousse de la jambe droite. Je tombe au sol et écarte volontairement les cuisses. Je lui dis d’une voix chaude et ronde :

« Oh, j’aime quand tu me traites ainsi. Ce n’est pas grave pour le poste. Je veux juste un moment au lit avec toi et cela sera parfait. Je t’en prie dis-moi oui. »

Puis relevant la tête, plus doucement mais avec vice, je lui glisse :

« Ta femme Isabelle et tes garçons n’en sauront rien … Je te le promets…. Juste une fois mon amour toi et moi. »

Là, il se fige littéralement. S’approche de moi, il s’agenouille, son visage contre le mien. Il place ses mains moites autour de mon cou et me sers la glotte :

« Ecoute-moi bien salope. Je ne sais pas comment tu connais le prénom de ma femme mais tu vas l’oublier rapidement. Je t’interdis de parler de ma femme et de mes enfants. Je te conseille de partir tout de suite sinon j’appelle les flics. Ou mieux je te trucide dans le parking. Barre-toi… Allez cours…. ».

Il me lâche et je me relève doucement …, remettant doucement ma jupe et ma jarretière le long de ma jambe droite qui était descendue légèrement. Avec un contrôle parfait, je le regarde en face et lui dis :

« Pierre. Nos corps se réclament. Isabelle t’aura pour la vie. Moi je te veux pour une nuit. Tu me sers le cou comme j’aime et ta violence m’excite au plus haut point. Tant que je ne t’aurais pas eu entre mes jambes, je serai là. Juste une fois, juste une nuit d’amour et je te laisserais repartir à ta vie de famille. Isabelle te mérite comme père de famille. Moi je ne veux que ton sexe. Juste une fois. Tu as mon numéro, j’attends ton appel sinon je reviendrais vite te revoir. N’oublie pas : juste une fois…. Juste toi et moi. Tu vivras ta plus belle nuit. Je ne te veux pas de mal. Bien au contraire, je ne te veux que du bien. Du plaisir, rien que du plaisir toi et moi »

Puis je prends mon sac à terre et marche lentement vers l’ascenseur. Il ne dit rien et j’entends sans me retourner qu’il monte très vite dans sa voiture. Les clés s’entrechoquent. Les pneus crissent dans le parking et il sort précipitamment.

Seule, près de l’issue de secours, j’ôte mes talons, mes bas et ma jupe et enfile un caleçon noir.

Tout se passe comme je l’ai écrit dans mon carnet. D’abord, faire peur, terroriser… puis demander le silence à sa proie … lui faire partager un secret inavouable à quiconque… Avoir l’ascendant sur elle, à tel point qu’elle sera muette. Pierre Tramayre est ma proie et va devenir mon festin. Je vais être patiente avec lui. Je lui donne une semaine pour me rappeler sinon …

A une autre époque, Hubert Pacheux a fait d’Elisa sa plus grande confidente. Malgré elle. Si elle parlait, il la tuait. Au final, elle s’est tuée.

Au fait, j’espère qu’Isabelle aimera la boite de chocolats que je lui ai fait livrer à la maison. Il faut installer le doute …. Son mari appréciera bientôt ceux à la belladone que j’ai spécialement concoctés pour lui.


 
 
 
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